Les arts martiaux chinois musulmans ont une longue histoire en Chine, plusieurs musulmans ont pratiqué les arts martiaux chinois aux niveaux les plus élevés. Il faut dire que la persécution lors de la dynastie Qing a largement motivé les musulmans chinois à pratiquer les arts martiaux. Les Hui ont commencé et à adapter plusieurs styles de wushu, comme le bajiquan, le piguaquan, le liu he quan et d'autres styles. Cangzhou, dans la province de Hebei était connu pour être un des berceaux des arts martiaux musulmans. Ils se démarquaient nettement des styles turcs pratiqués à Xinjiang.
Le Bajiquan 八极拳 a été pratiqué au début par Wu Zhong, un musulman Hui du village Meng, à Cangzhou, pendant la dynastie Qing. Selon la tradition, Wu Zhong a été enseigné par un prêtre taoïste, Lai, et son disciple Pi.
Il semblerait que le bajiquan et le piguaquan étaient enseignés en même temps, et ne formaient en fait qu'un seul style. Cependant, à la mort de Wu Zhong, sa fille aînée, Wu Rong épousa un homme dans le village de Luotong, toujours dans le comté de Cangzhou. Pour une raison, elle n'y enseigna seulement que le pigua, tandis qu'à Meng, seul le baji était enseigné.
Quelques générations plus tard, Li Shuwen reunit les deux arts(1864-1934). Il était surnommé, le dieu de la lance à cause de son extraordinaire habileté avec. Li a eu beaucoup d'élèves connus, comme Huo Diange, son premier disciple, qui fut le garde du corps de Pu Yi, dernier empereur de Qin. Huo diange n'était pas Hui. Le dernier disciple de Li Shuwen, avant sa mort était Liu Yunqiao (1909-1992), à qui il a enseigné les 10 dernières années de sa vie. Liu était déjà très performant en long fist et en mizongquan.
Les gardes du corps de Sun Yat Sen, Chiang Kai shek et Mao Zedong étaient des élèves du grand mâitre Liu. Un des disciples de Liu très réputé dans l'ouest est Adam Hsu.
Le bajiquan est quelquefois considéré comme un système interne qui se rapproche plus du taijiquan que des shaolin.
Bien que le bajiquan ne soit plus réservé aux Huis, il y a encore des huis très renommés dans le domaine, comme Wu Lianzhi, Ma Xianda, Ma Lingda, Ma Mingda et d'autres.
Le Zhaquan 查拳 ou Chaquan est une boxe islamique (shaolin du nord), attribuée à un musulman Zhamir, qui venait de Xinjiang, pendant la dynastie Ming. Très répandue dans toute la Chine, surtout à Shandong et Henan, le zhaquan est un art martial grâcieux, avec des mouvements étendus, beaucoup de figures acrobatiques et aussi beaucoup d'armes. Les styles Shandong sont souvent répartis en 3 familles : zhang, yang et li.
Le Qishiquan 七士拳 également connu sous le nom de qishiquan (七士拳 les 7 guerriers). Originellement, cette appellation faisait référence aux sept saints de l'islam mais, a muté vers les 7 formes. Cet art a commencé parmi les musulmans à Hénan, et a finalement atteint Shanxi. Comme son nom l'indique, le qishiquan est basé sur sept postures principales, à partir desquels des enchaînements sont créés. Malheureusement, l'art martial s'est raréfié, et peu de personne le pratiquent encore.
Le Huhui Shiba Zhou 回回十八肘 était une discipline tellement secrète, qu'on l'a crue disparue. Mais en 1970, on a retrouve Ju Kui qui connaissait ce style. Il était né en 1886, et était issu d'une famille Hui de Hebei. A l'âge de six ans, il commença à apprendre auprès de Sun Dekui, à Shandong. Il s'est entraîné 17 ans et a appris 19 types d'arts martiaux. A 33 ans, il a voulu encore s'améliorer, et est parti apprendre auprès de Yang Wanlu, un imam de la mosquée de Tong Shou.
Le Xinyiliuhequan 心意六合拳 est un art martial qui s'est développé dans la province de Hénan parmi le peule Hui. C'est un des arts martiaux les plus puissants, et vraiment destiné au combat. Pendant longtemps, il a été considéré comme la discipline la plus efficace lors de combats, bien que finalement peu connaissait les méthodes du style.
Il y a moins de méthodes dans le Xinyiliuhequan, il y a 10 grandes figues, et quelques prises. Cela ressemble beaucoup à des combats de bras.
Pendant deux siècles, cette discipline a été gardée secrète, et n'était transmise qu'à quelques musulmans. Au début du siècle, les Han ont commencé à enseigner, mais aujourd'hui encore, les meilleurs se trouvent dans la communauté Hui, principalement dans la province de Hénan. On dit souvent que cet art martial est composé de deux branhes, le style Lushan, et le style Luoyang, ce dernier étant difficile à trouver en dehors de la communauté Hui.
Le Piguaquan 劈掛拳 est également connu sous le nom de Piguazhang 劈掛掌. On raconte que c'est Wu Zhong qui a rendu cet art martial célèbre, un chinois musulman du village de Meng. Wu avait appris cette technique auprès de moins daoïstes, Lai et Pi en 1727. Puis il transmit son savoir à sa fille aînée Wu Rong, considérée comme le maître de la deuxième génération. Quand elle se maria, elle l'apprit aussi à son mari. Mais quand ils l'enseignèrent à leur tour, ils séparèrent la discipline en deux parties, le baji et le pigua. Ils n'enseignèrent donc que le piguaquan à leurs élèves du village de Luo Tong, et le Bajiquan n'était enseigné qu'au village Meng.
Le Tantui 弹腿 est originaire de Tourfan, et sert souvent d'entrâinement pour le zhaquan. Le tantui a été adapté et modifié pour servir d'entrâinement pour d'autres arts martiaux.
]]>Le Xin yi liu he est un style interne même si sa pratique et ses applications peuvent sembler externes, voire brutales. Comme pour de nombreux styles les origines sont très incertaines, et les légendes qui le rattachent à de grands personnages comme Yue Fei ou Ji longfeng (des militaires prestigieux) sont assez douteuses. Mais il est habituel de légitimer une nouvelle pratique avec les noms de grands fondateurs dans la tradition chinoise.
L’histoire récente du Xin Yi Liu He semble liée à la communauté des musulmans chinois, les Hui du Henan. Le document le plus ancien est la « Préface de la Boxe des Six Harmonies » (Liu He Quan Xu), écrit en 1750.
On en retrouve la trace un peu plus tard dans le Henan avec Ma XueLi qui transmis ce style au sein de la communauté musulmane de Luoyang. À la même époque naquit la branche du Shanxi (Zhong Nan Pai) rendu célèbre par Dai Long Bang, qui a écrit La Chronique du Xin Yi en 1786.
L’inspiration de départ dans les deux écoles a été d’imiter les mouvements les plus puissants de certains animaux. Le style se caractérise par des techniques simples, surtout au départ, et par l’absence d’enchaînements (Tao Lu). A ces techniques martiales externes furent incorporés des principes de la théorie des « Cinq Eléments » (Wou Hing). Les exercices répétés de techniques très physiques (positions basses) mais de plus en plus subtiles du Liu He (équilibre des six forces) ont abouti à la création d’un style original. Le perfectionnement du style s’est élaboré dans un cercle fermé pendant très longtemps.
Me Lu Song’gao, originaire du Henan, élève brillant, étudia à l’école de Yuan Feng Yi et devint héritier du Xin Yi Liu He Quan. Il était réputé pour sa puissance et sa capacité à vaincre ses adversaires en assénant un seul coup. Il s’installa à Shanghai où il enseigna au sein de la communauté musulmane, avant d’ouvrir son enseignement aux non-musulmans. À sa mort en 1962, ses élèves les plus anciens puis son fils Lu Shao Jun, furent chargés de maintenir vivante la tradition du Xin Yi liu He dans cette communauté; c’est de là que le style s’est diffusé dans le monde. Les pratiquants de Shanghai se remarquent assez vite par leur apparence physique imposante et par leur caractère qui l’est tout autant : franchise, générosité et courage sont au coeur de leur pratique.
Le Xin Yi Liu He Quan signifie la boxe du coeur et de l’intention des six harmonies, un titre un peu long mais qui définit parfaitement la pratique. Par « coeur » il faut entendre le courage nécessaire à l’exécution du style qui propose toujours de rentrer directement dans l’adversaire. « L’intention » (yi) est la conscience des forces du corps dans tout le mouvement jusqu’à l’impact. Les « six harmonies », que l’on rencontre dans d’autres styles, sont les six directions contraires (haut – bas, avant – arrière, gauche – droite) que la conscience doit conserver pour renforcer l’équilibre et développer l’énergie.
Ce style se caractérise par deux principes convergents, celui d’économie dans les gestes et celui d’unité dans l’attaque. Principe d’économie car les techniques sont débarrassées de tout geste superflu, de toute fioriture, pour ne rien perdre de la force au moment de l’impact. En même temps l’apparente simplicité des techniques est trompeuse dans le sens où chacune comporte plusieurs parades et attaques possibles. Le corps comporte souvent des ouvertures au départ pour provoquer une réaction de l’adversaire, la parer et frapper dans le même mouvement. Une technique de Xin Yi Liu He comprend une succession coordonnée d’attaques (genou – coude, pied – poing, épaule, tête) qui sont le trajet de l’intention (yi). À la fin des mouvements la position très stable (Liu He) aligne le pied, le genou, l’épaule et la tête: c’est le principe d’unité. Le pratiquant rentre avec tout le corps.
Apprendre ce style requiert énormément de patience et d’efforts, d’ailleurs il n’y a pas vraiment de méthode si ce n’est de travailler une technique particulière jusqu’à la comprendre complètement; c’est à dire y retrouver tous les principes du style. Il existe par contre des exercices préparatoires destinés à renforcer le corps (Gong Fa) et surtout la force des jambes comme le « pas du coq » (normalement c’est le « pas du poulet » mais c’est pas vraiment classe..). Le Xin Yi Liu He ne comporte pas de TaoLu à proprement parler, seule la pratique des techniques est importante. Il existe cependant une forme créée par Lu Song’gao, le Si Ba Chul, qui est plutôt un aide-mémoire ou une manière d’apprendre comment les techniques s’enchaînent.
Le silat est un art martial d'origine indonésienne, vraisemblablement de l'île de Sumatra.
Il est également pratiqué aux Philippines, au Brunei, en Malaisie, à Singapour, dans le sud de la Thaïlande et plus généralement dans ce qu'on appelle le monde malais.
Dans les îles de Java, Madura et Bali, il s'appelle pencak.
La combinaison de Pencak et de Silat a été faite la première fois en 1948 lors de la création de la première fédération nationale, la fédération indonésienne de Pencak Silat : l'Ikatan Pencak Silat Indonesia (IPSI). Pencak Silat est depuis le terme officiel pour désigner l'art de combat des peuples Malais.
En pays minangkabau, dans la province de Sumatra Ouest, "silat" se dit silek. La richesse, en langue minangkabau, du vocabulaire lié au silek permet de penser que c'est dans cette région que l'art martial est apparu.
La pratique du silat et du pencak se caractérise par un grand nombre d'école oualiran (littéralement : "courants").
Histoire
On constate que le silat n'existe pas dans la tradition balinaise, même si Bali possède une tradition d'arts martiaux. En revanche, d'autres régions d'Indonésie, notamment le sud de l'île de Célèbes ont une tradition de silat.
Par ailleurs, on observe que jusqu'à très récemment, n'étaient admis dans de nombreuses écoles traditionnelles de pencak-silat que les personnes de religionmusulmane.
Enfin, on ne connaît pas à ce jour de sources solides relatives au silat et au pencak antérieures au XVIIIe siècle, époque à laquelle la diffusion de l'islam dans l'archipel est déjà à un stade avancé, du moins dans les régions portuaires.
Ces faits permettent de supposer que le développement du silat et du pencak est lié à cette diffusion de l'islam.
Le silat possède les 3 éléments de base de tout art martial asiatique :
Deux éléments différencient le silat de la plupart des autres arts martiaux asiatiques, du moins du karate japonais et du taekwondo coréen.
La première est l'existence d'une forme dansée du silat, que dans certaines régions d'Indonésie on appelle bungaautorités coloniales hollandaises au XIXe siècle, de pratiquer les arts martiaux. Les formes dansées seraient donc à l'origine une façon de dissimuler la pratique du silat et du pencak. ("fleur"), accompagnée d'une musique exécutée avec des instruments traditionnels. Une explication de l'origine de cette forme est l'interdiction imposée par les
Inversement, on constate que de nombreuses formes de danse, notamment à Java mais aussi à Sumatra, intègrent des éléments des arts martiaux, y compris dans des cas où la dimension martiale semble totalement étrangère, comme par exemple dans des danses liées aux rites de fertilité et aux récoltes.
La deuxième différence est la dimension rituelle et religieuse du silat.
Par ailleurs, certaines écoles de silat et de pencak se fondent sur l'utilisation de ce qu'on appelle la tenaga dalam, l'"énergie intérieure", qui n'est pas sans analogie avec le qi chinois et le ki japonais.
Les styles suivant les régions sont fortement influencés par les animaux.
Aujourd'hui, il existe un nombre incalculable de styles puisque chacun a la possibilité de créer le sien dans le but de développer la discipline.
Toutefois, on retrouve dans tous les styles les mêmes bases.
La pratique
Le silat est traditionnellement pratiqué sous une forme de combat rythmique avec des armes, des bâtons ou à mains nues. Il s’agit d’un exercice stylisé basé sur des séries d'enchaînements (ou « drills ») codifiés appelés jurus. Les formes animales sont très importantes dans le Silat, et celles-ci sont réunies sous le nom de langkah, qui désigne les positions et les mouvements nécessaires à la pratique martiale. Ainsi, le langkah Dua ("deux") est une position d’attente et le Tiga ("trois") est une position de garde. Les langkah proposent ainsi un vaste répertoire d’attaques, de parades, et d’esquives. C’est le choix de certaines formes, par rapport à d’autres, qui détermine spécifiquement chaque école de silat.
En règle générale, l’apprentissage consiste à mémoriser une série de langkah de base, décomposés et répétés sous forme de drills. Cette première phase élémentaire se concentre sur la maîtrise d’une position stable. La seconde phase est purement défensive et l’élève apprend à parer et éviter toutes sortes d’attaques des membres supérieurs. La troisième phase se concentre sur l’usage exclusif des jambes : déplacement et attaque. En phase quatre, l’élève apprend les parades et les esquives contre les coups de pied. En phase cinq, il apprend à varier ses positions en ripostant à partir d’une posture très basse. Cette pédagogie de base sera ultérieurement complétée par des techniques de clés, fauchages, projections, par l’apprentissage des armes et d’une douzaine d’atémis appelés «rahasa». Le niveau supérieur consiste en un travail particulier de « danse polémique » où lepesilat doit apprendre à utiliser et placer efficacement ses techniques martiales.
Les écoles
On peut aujourd'hui diviser le silat en 7 branches principales :
Aujourd'hui, de nombreux pays veulent en faire un sport national en organisant des compétitions dont quelques-unes se sont déroulées en France, en Belgique, enAutriche, en Hollande et bien entendu en Indonésie et en Malaisie.
Bibliographie
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Le Zha Quan, qui se prononce Cha Quan, "Boxe de Cha", est un style originaire du nord de la Chine qui se développa parmi les Hui, la communauté musulmane chinoise.
Il appartient à la catégorie des Chang Quan ou "boxes longues". Il remonte au 16ème siècle, lorsque le général Qi Jiguang demanda l'aide des experts en arts martiaux du pays pour lutter contre les pirates japonais. Zha Mir (Zha Shangmir, Zha Shangyi, Jamil, Chang Zhen Fang, Hua Zongqi), un jeune général musulman du Xinjiang, qui est également connu pour avoir développé le Tan Tui, répondit à son appel.
Les caractéristiques du Cha-modèle Chuan se situent dans le fait que ses mouvements sont gracieux, confortables, clairs, continus et rhythmiques. La génération des forces et les forces sont brusques, et l'utilisation de l'énergie est économique. Ce modèle de Chuan souligne l'utilisation des mains et des pieds en même temps en exécutant les mouvements. De divers tours et mouvements sont combinés et liés de faciliter des attaques continues.
Il convient de souligner ce cas de Wang Zipimg, du comité Cangseian, un très redoutable combattant célèbre pour son extraordinaire force et sa merveille agilité.
Il fut l'élève de l'imam Yang Honxieu de la province de Shandong, un chef religieux musulman, et un expert du cha quan qui avait vaincu plusieurs maîtres réputés de wu shu, grâce à ces attaques farouches.
Wang Ziping fut également présidemt de l'association de wu shu chinoise.
Le Cha-modèle Chuan ou le maintien Chuan de corps a 10 routines.
Pendant le règne de l'empereur Qianlong de la dynastie de Qing (1736-1795), le Cha-modèle Chuan fut divisé en trois écoles techniques au comté de Guanxian et au comté de Rencheng dans la province de Shandong :
-Le Zhang-modèle du Cha-modèle Chuan, représenté par Zhang Qiwei de village Zhangyin chez Guanxian, est rapide, agile et compact.
-Le Yang-modèle du Cha-modèle Chuan, représenté par Yang Hongxiu de la partie méridionale de la ville de Guanxian, est droit, confortable et gracieux.
-Le modèle de Li du Cha-modèle Chuan, représenté par Li Enju de Jining, est puissant, contin uous et masculins.