INTRODUCTION
Nul doute, que la science utile au sein de la société joue un rôle essentiel dans la structuration et l’encadrement de toutes les forces vives disposant de hautes capacités et ce afin de réaliser des projets scientifiques au service des exigences de l’homme moderne.
El Hassane El Basri - que Dieu ait son âme a dit :
« Si la science avait une image, elle serait meilleure que celles du soleil, de la lune, des étoiles et du ciel ».
Mouaad Ibn Jabal que Dieu le bénisse à dit :
« La science est la vie des cœurs face à l’ignorance, l’éclairence des vues contre l’obscurité, et la force des corps dans la faiblesse. Elle mène l’être aux grands standings des bienfaisants et de saints justes, et aux hautes classes dans le monde et l’au delà. De plus la réflexion à la science est équivalente à l’abstinence et sa discussion équivaut à la prière ».
Grâce à elle, on préserve les liens de parenté et on distingue le licite et l’illicite.
C’est un guide dont l’action est conséquente : « elle inspire les heureux et prive les malheureux ».
Salamat Al Faïrouz Abadi : a dit aussi :
Sache que dans la déontologie, quatre vertus sont déterminantes : la science, le courage, la chasteté et la justice.
Le reste s’en dérive ou s’y ajoute. La science est la vertu de l’être parlant, le courage est la vertu…
La chasteté est une vertu contre la concupiscence et en tout cela, la justice est une vertu générale. Sans doute, le principe vital parlant est-il plus noble que tous les autres et il en est de même pour sa vertu. En effet, toutes les vertus n’existent parfaitement que par la science, mais la science se réalise et existe parfaitement sans elles : elle peut s’en passer, elles ne peuvent se passer d’elle.
Le savant Nassir Eddine El Houssi a dit dans une lettre « Aadab El Moutaalimine » (bienveillances des enseignés) :
« Nul n’ignore la noblesse de la science, car elle est l’apanage de l’humanité. En effet, toutes les qualités, hormis la science, sont communes à l’homme et à tous les animaux, c’est le cas par exemple du courage, de la force, de la pitié et autres. C’est par la science que Dieu a valorisé Adam - que la paix soit sur lui -, par rapport aux anges à qu’Il a demandé de se prosterner devant Adam.
De même la science est le moyen de réaliser le bonheur éternel quand on s’y conforme dans ses actes ».
D’ailleurs, cette science n’est pas un problème technique qui concerne les seuls spécialistes, mais une ressource à la disposition de quiconque veut reconnaître ce vaste univers, en profitant de l’accumulation des connaissances et en éclaircissant les sciences et la terminologie appliquée en le situant dans le cadre du développement social pour élever le niveau scientifique et social du pays, d’autant plus que le monde connaît à cette fin de siècle une révolution dévastatrice et une transformation remarquable dans divers domaines de la connaissance, que ce soit sur le plan des sciences universelles ou des sciences humaines, dans le monde infiniment petit ou infiniment grand.
Si la science utile consiste en la connaissance du monde en tenant compte des domaines de recherche des espaces géométriques (l’adage dit que s’il n’y a pas de corps solide dans la nature on ne peut pas imaginer l’existence d’un espace géométrique) la méthode de la connaissance exige qu’on s’arme d’un esprit, saint qui s’appuie souvent sur l’expérience et l’observation sous-tendue par l’ouïe et la vue, car la science expérimentale faite appel aux opérations déductives et inductives à une grande échelle. Nous considérons cette observation comme l’origine scientifique pour comprendre cet univers et le rendre mobile, d’autant plus que la raison est un point commun entre tous les hommes en dépit de la diversité des endroits et des domaines de son application.
On peut dire alors qu’il n’y a pas de doute que la science utile est considérée comme l’un des piliers susceptibles de provoquer tout progrès civilisationnel, car elle est mue par l’accumulation des forces des époques qui l’on précédées.
Elle fournit à l’homme une connaissance plus vaste et plus profonde sur lui-même, sur ses potentialités et sur sa position dans la nature.
A cette occasion il serait préférable d’exposer la marche de la science et les plus importantes étapes que l’homme a franchi à travers l’histoire jusqu’à ce qu’il ait acquis la conviction qu’il est le plus fort dans ce monde.
L’homme de l’âge de la pierre a fabriqué des outils et des armes qui ont reflété les images primitives de son expérience. Son seul souci était de s’adapter à son milieu et de lutter pour survivre.
Quand il a procédé à l’expérience et quand il a bâti son chemin, il s’est transformé en producteur de nourriture après avoir été un simple consommateur. Il a lié sa vie aux quatre saisons de l’année, au mouvement de la lune et à la connaissance du flux et du reflux des fleuves, en inventant des techniques adaptées à cet effort.
Ensuite, à l’âge du métal, l’Egypte des pharaons a connu les rendements de l’agriculture. Les instruments de guerre se sont développés et l’homme a connu le calme grâce au prophète Idriss (Hermès) qui était mathématicien.
L’astronomie, les mathématiques, la géométrie des bâtiments la médecine et la momification connurent un progrès énorme, la preuve en est les pyramides qui resteront une image parlante de ces techniques.
Les Grecs prirent la relève des connaissances, des philosophes et des savants tels que Thalès, Hippocrate, Phytagores, Demorcrétus et Apollonios firent leur apparition, les livres de l’histoire nous montrent que la science grecque à profité des sciences qui l’ont précédée sur les rives du Nil, ou dans d’autres régions. Ainsi fut crée par un groupe de savants à Alexandrie tels que Archimède, Galinus et d’autres une université qui était le phare du progrès scientifique.
Ensuite les savants de l’islam qui ont donné un autre souffle à ces sciences et les ont orientées à nouveau.
Ils ont traduit les livres grecs, perses, arméniens et Indiens. Des maisons du livre et des bibliothèques furent construites et les gouverneurs se sont rivalisés à parrainer la science et à encourager les savants.
Ainsi, des universités telles que les Karouine à Fès (Maroc), Cordoue (Andalousie), Al Azhar au Caire (Egypte), les omayyades à Damas (Syrie), ont ouvert leurs portes. Elle étaient toutes des instituts de science, et c’est dans cette ambiance que des savants ont grandi :
q Ibn Annafis qui a découvert la circulation sanguine.
q Al Jahid, Ibn Sakaouia en taxinomie et en gravitation.
q Ibn Khaldoun en philosophie de l’histoire.
q Ibn Al Haitam en optique.
q Al Biruni en astronomie.
q Al Kindi en mathématiques.
Pour ne citer qu’eux.
C’est ainsi que la nation islamique est restée pendant de longs siècles le porte drapeau de la renaissance.
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